Jonathan Grandolfo confectionne des costumes depuis 10 ans. Il travaille à temps plein dans ce milieu depuis 2009. Les premiers clients qui l’ont approchés dans l’industrie des drag-queens sont Soleil, aujourd’hui retraitée, Mary Kay, ainsi que Vénus, devenue l’inimitable Jimmy Moore. Outre le travail qu’il fait auprès des drag-queens, Jonathan travaille pour la compagnie AlterEgo en plus de faire des contrats privés pour des personnes ou des événements spéciaux. Afin d’en arriver là, il a fait ses études en design de mode, spécialisation costumes de scène, au Collège Lasalle. Aujourd’hui, nombreuses sont celles parmi les drag-queens à faire appel à son expertise. Voici un aperçu de ce qui l’unit à l’industrie des drag-queens.
- Quel aspect dans la confection de costumes pour les drag-queens vous plaît-il le plus?
La possibilité infinie d’innovation et de diversité dans les contrats. Il peut arriver de travailler sur une robe de Marie-Antoinette (robe d’époque), que les derniers looks de chanteuse populaires, comme Jennifer Lopez ou Cher. J’aime tout particulièrement les costumes de show girls en plumes et paillettes.
2. De quelle manière est abordée la confection d’un vêtement féminin qui va être porté par un homme comparativement aux autres types de créations que vous faites ?
Il faut toujours redéfinir la forme de l’homme pour crée l’illusion de courbes féminines. Le but est de tromper l’œil en créant des formes spécifiques dans les costumes selon les préférences du client. Différents élément peuvent aider cette illusion, comme par exemple, les pads, pour créer des anches plus larges ou des corsets, qui aident à redéfinir la taille de l’homme. Il s’agit ici d’élément important dans la confection du look féminin pour un homme.
3. Êtes-vous présent sur le terrain lors de représentations de drag-queens afin de voir ce qui se fait dans cette industrie ?
J’ai d’avantage été sur le terrain les premières années, pour faire voir mon travail et ainsi créer mon nom au sein de l’industrie. Maintenant, j’assiste aux spectacles dans le but de partager des bonnes soirées accompagné de mes Queens! Puis, à l’occasion, j’offre mon aide lors de grosses représentations importants nécessitant un support important dans la planification et l’organisation des costumes.
4. Vous confectionnez des costumes depuis 10 ans pour les drag-queens, quel a été votre plus gros défi?
Puisque la confection de costumes est un défi constant, je dirais que dans mes débuts, mon plus gros défi fut de quitter mon emploi salarié pour partir mon entreprise! Au fil du temps, d’autres défis importants ont émergés. En effet, la gestion d’employés, la gestion des horaires ainsi que les communications se présentent comme des batailles constantes. Je dois m’assurer que l’information circule bien et que mes messages soient interprétés de la bonne façon.
5. À quel point vous considérez-vous comme un joueur important dans l’industrie des drag-queens? Êtes-vous beaucoup sollicité par elles ?
J’ai une clientèle très fidèle. Il est évidant qu’une drag-queen a besoin d’avantage de choses que de beaux costumes pour performer dans le milieu, cependant, c’est grâce à mon apport dans leur développements et mon implication dans leurs travail que j’aide à rendre les spectacles plus spectaculaires! Je ne me considère comme un élément fondamental, car j’aide les drag-queens à recréer la vision qu’elles ont sur scène.
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