Originaire du Saguenay, Amy Haze est arrivée à Montréal comme un véritable ovni. C’est la curiosité qui l’a poussée à s’inscrire au concours Miss Sky qu’organisait jadis le Sky, mythique complexe du village. Ce qui ne devait être qu’une brève incursion a fait place à une longue relation professionnelle qui a littéralement propulsée Amy sous les feux de la rampe. En effet, malgré sa 2e place au concours, Nana de Grèce a pris sous son aile la jeune recrue en la joignant aux rangs des « nanettes » qui en étaient à ses premières armes à cette époque afin de réformer la formule des vendredi et samedi au Cabaret Mado. Ce contrat assurait à Amy une présence à tous les week-ends durant l’année à performer aux côtés d’une légende qui cumule aujourd’hui près de 30 ans de carrière. C’est en côtoyant cette équipe qu’Amy a appris tous les rudiments du métier. Regard sur la carrière d’une artiste en continuelles effervescence.
Même si la participation d’Amy au sein des « nanettes » durant toutes ces années, dont les thèmes musicaux étaient très éclectiques, Amy se reconnaît davantage dans la culture pop. Ce sont d’ailleurs deux divas de leur temps qui ont inspirés les spectacles en solo qu’elle a mis sur pied au cours de sa carrière. Il s’agit des chanteuses Madonna et Britney Spears. Ce dernier spectacle figure notamment au sommet du palmarès parmi ses meilleurs souvenirs de carrière. Elle en profite d’ailleurs pour remercier son chorégraphe Jean-François James avec qui elle a collaborée durant les 7 mois qui lui ont été nécessaires à la conception du spectacle. Chez ses consœurs, Amy admire beaucoup Michel Dorion qu’elle trouve toujours au point, dans tous les aspects : son apparence, son maquillage, ses looks et ses performances.
Amy se considère néanmoins comme une créatrice, ce qui veut dire que la personnification d’artistes existantes ne résume pas sa carrière. Elle fait à plusieurs reprises de numéros libres dans lesquels elle fait place à la liberté d’expression du corps. Un autre de ses meilleurs souvenirs de carrière, qui va en ce sens, est son premier numéro solo qu’elle a présenté au défunt méga-spectacle Mascara, La nuit des drags du défunt Festival Divers/ Cité où elle s’est exécutée devant une foule de près de 8000 personnes.
Avant de conclure ce portrait, voici un fait cocasse sur ce qui a inspiré le nom de scène d’Amy qui la gêne encore aujourd’hui. Il s’agit de l’amalgame de du nom et du prénom d’actrices issues de l’industrie pornographique. Elle n’arrive toujours pas à l’expliquer…
Amy est très reconnaissante des gens qui l’entourant. Elle est consciente de l’impact qu’on eut les « nanettes », dont Nana de Grèce et Sandra, ainsi que Jean-François James dans sa carrière tout comme dans sa vie personnelle. En faisant le décompte, c’est pas moins de 600 soirs de performances qu’elle aura livrées au sein des « nanettes ». Cette implication assidue aura permis à Amy de bâtir des liens forts et de se fonder une famille dans la grande ville.