La communauté LGBT est vaste et se décline dans une variété impressionnate de sphères qui touchent autant le milieu communautaire, commercial que culturel. Après plus de six mois d’existence pour mon blogue, j’avais envi d’illustrer les raisons qui stimulent ma volonté de mettre en oeuvre ce projet. J’ai réalisé avec le temps que mon blogue représente l’implication que j’ai au sein de cette communauté. Elle s’avère, à certains égards, plus pointue que d’autres puisqu’elle vise un créneau bien précis. Le métier de drag-queen regorge d’angles sous lesquels on peut l’aborder. Au fil de mes entrevues, je me suis aperçu qu’il existait une collaboration des plus généreuses entre chacune des sphères LGBT. J’avais envi de mettre en lumière ces collaborations afin d’illustrer l’apport que d’autres peuvent avoir au sein de notre communauté. Ces implications recoupent lors de certaines occasions celui des drag-queens. J’en ferai le parallèle lorsque l’occasion s’y prêtera. Toutefois, ce ne sont pas les drag-queens qui seront en vedette dans les lignes qui suivent, mais plutôt ceux et celles qui font de notre village ce qu’il est… Au-delà de la rue Sainte-Catherine. Pour en parler, aucune drag-queen ne figure parmi les intervnants. Il sera plutôt question de Dominique Lavergne, gérante du Priape et représentante communautaure chez Fierté Montréal, d’Alexandre Dumont Blais, coordonateur des communications chez Rézo, de Christian Tanguay, directeur exécutif du Centre communautaire gai et lesbienne de Montréal et soeur de la Perpétuelle Indulgence, connue sous le nom de Marie-Félicité de La Fontaine, de l’acteur porno Brandon Jones ainsi que que l’artiste burlesque Fairy Floss.
L’IMPLICATION COMMUNAUTAIRE
Le village gai de Montréal n’est pas le reflet de toutes les réalités vécues par la communauté LGBT partout à travers la province. Il demeure toutefois le centre prinipal lié aux activités de cette communauté. Il essaie également d’offrir une représentativité de tous ses acteurs. Fierté s’est d’ailleurs donner comme mandat de tenir un conseil d’administration qui va en ce sens, c’est-à-dire qu’on y retrouve tant des hommes que des femmes (gais, lesbiennes ou hétérosexuels) ainsi que des transgenres. Ainsi, il est en mesure d’être informé de toutes les répercussions de son implication. Il est donc tout à fait logique de voir des organismes communautaires se développer dans le village. Le caractère gay friendly de Montréal complexifie toutefois la tâche aux organismes selon Alexandre Dumont Blais. L’aide qu’on souhaite apporter à nos semblables est difficile à contenter puisque la demande est croissante. L’implication communautaire se décline tant par la sensibilisation que la prévention et j’en passe. Certains organismes arrivent à tirer son épingle du jeu, ce qui n’est malheureusement pas le pas de tous. Christian Tanguay justifie cela par l’absence d’un centre communautaire fort, duquel résulte le développement de groupes de manière indépendante. Alexandre de son côté rappelle que les gens s’informent moins, il faut donc chercher à les confronter malgré eux. C’est ici que tous les intervnants du volet communautaire de cet article se rejoignent. La créativité et faire de leur mieux sont sans doute les moteurs du communautaire.
Rézo est un organisme qui existe depuis maintenant 25 ans. L’impact de l’implication de Rézo dans le village est notoire. On croit à tord que certaines décisions ont été prises naturellement puisque la société dans laquelle nous vivons aujourd’hui est rendu où elle est. Hors, comme le souligne Alexandre Dumont Blais, en citant en exemple les condoms gratuits dans les saunas gais, est un combat que Rézo a mené puisque jusqu’à tout récemment, il fallait les acheter. Malgré la sensibilisation, nous savons que les cas de VIH sont en hausses. Les avancées en ce qui touche la médicamentation ont désensibilisé certaines personnes qui se croient immuables au virus. Il fallait donc agir en ciblant un lieu sommes toute à risque. Rézo oeuvre également dans la sensibilisation. Ils vont d’ailleurs à l’occasion dans les saunas afin d’offrir des tests de dépistage. L’implication de Rézo est beaucoup plus large que ce qui est présenté ici, il va de soit. Vous trouverez à la suite de cet article le lien vers leur site internet afin d’en découvrir davantage.
L’implication très engagée de Christian Tanguay au centre communautaire gai et lesbienne de Montréal lui aura ouvert la voie des soeurs de la Perpétuelle espérence dont la mission est de propager la joie multiverselle, d’héradiquer la honte, de faire le devoir de mémoire, de lutter contre la culpabilité stigmatisante et de combattre le VIH/ Sida/ ITSS. Elles cherchent à créer un choc par l’intermédaire d’interventions artistiques afin de déstabiliser, à l’abri des constructions sociales que l’on se fait d’une personne selon ce qu’elle dégage. Même si le modèle sur lequel est calqué les soeurs de la Perpétuelle espérance, il n’est rien de croyances religieuses, il s’agit davantage de la question queer. Le couvent de Montréal, non confirmé (en attente de leur exéquatur), est en processus pour devenir un organisme sans but lucratif. Elles ont aussi pour mandat d’établir des ponts avec d’autres organismes comme elles le font notamment avec Queer McGill et l’Asterix.
La commaunté a des besoins, mais les organismes également en ont pour continuer d’exister. C’est pourquoi Mado a décidé de mettre sur pied le maintenant tradionnel Staff show du village dont les profits sont remis à chaque année à un organisme dans le besoin. Depuis maintenant 4 ans, le bénificiaire est Rézo. Le spectacle en soit témoigne de la belle collégialité qui existe entre les commerçants du village et les organismes communaires qui s’y impliquent. C’est une généreuse initiative de la part du cabaret. Les deux bars de drag-queens du village, c’est-à-dire le Cabaret Mado et Le Cocktail, s’impliquent activement à diverses occasions afin de supporter ces organismes. Dominique Lavergne vente d’ailleurs l’atout majeur que représente la présence de Jean-François alias Rita Baga au sein du groupe de Fierté. Son alter ego lui permet d’attirer un public autrement, de manière confrontante. L’impact que Rita a dans la communauté est positive. Cela a certainement aidé à faire revivre les bingos au Cabaret Mado. En effet, tous l’hiver, à chaque dernier mercredi du mois, se tient le Bingo de Fierté dont tous les profits vont directement à Fierté.
Certains commerces comme Priape ont fini par s’imposer au sein du village. Le Priape par exemple est devenu au fil du temps, le centre d’information du village. Il s’est défini avec les années de plus en plus inclusif. Qu’importe de quel milieu duquel tu es issu, tu as ta place là-bas et tu peux aisément trouver chaussure à ton pied. Il va de soit que la présence de Dominique Lavergne, première femme gérante en près de 40 ans, a beaucoup aidé à revoir les perspectives du commerce. La femme Dominique aura également servie Fierté puisqu’on l’a mise en charge du volet féminin de l’événement. Tout ça dans l’optique d’être plus inclusif et représentatif de ceux qu’on supporte. Dominique est une personne grandement impliqué au sein du village et pour la cause LGBT puisqu’elle fait également parti du CA d’InterPride.
LA SCÈNE CULTURELLE
Les drag-queens ne sont guère les seuls artistes à faire vivre un alter ego. Diverses milieux le permettent, notamment l’industrie du X et l’art du burlesque desquels sont respectivement issus l’acteur porno gai montréalais Brandon Jones ainsi que Fairy Floss, qui existe également au sein des duos Les Jumelles et Les Reines, avec qui elle partage la scène en compagnie de Mim Jackson.
Ce statut leur a permi de développer une certaine notoriété auprès du public. Il est donc normal de les approcher afin de promouvoir certains événements. Fairy Floss faisait parti de l’impression line up d’artistes qui figuraient au menu de la soirée du 21 février 2016 qui a accuillie celle que plusieurs considère comme la plus grande artiste burlesque au monde, j’ai nommé Dita Von Teese. Brandon Jones de son côté, par exemple, copilote depuis plusieurs années le tapis rouge du Gala des drags aux côtés de Gisele Lullaby. Le milieu des drag-queens regorgent d’un nombre impressionnants d’artistes suffisamment dégourdis pour couvrir ce genre d’événement. Toutefois, Brandon et Gisele sont des meilleurs amis dans la vie. Cette complicité qui les unie transcende de leur intimité, leur permettant ainsi de faire ensemble un tel événement. La complicité dont il est question dans cet article se voit ici. Il n’en demeure pas moins que Brandon Jones est qui il est et que sa présence accorde une plus-value au gala.
Ces bonnes relations peuvent se traduire également entre deux univers artistiques. Le club Unity tient à l’occasion une soirée appelée Obscene où le sexe est à l’honneur. Brandon Jones, qui y travaille et qui agit comme tête d’affiche de l’événement, a tenu a avoir son amie Fairy Floss lors de l’une des éditions afin que l’on dissocie la soirée de la pornographie en lui accordant un cachet plus raffiné.
Je ne voudrais pas tomber ici dans le piège du mondin après avoir mis en lumière le travail communautaire qui se fait dans le village. Ces mêmes personnages ont aussi un apport à la communauté lorsqu’ils ne sont pas sous les projecteurs. Brandon juge qu’il est important de s’entraider et ce, qu’importe le milieu duquel on provient. Malgré le statut que son métier lui procure, il tient à demeurer accessible. C’est important pour lui de faire avancer la commaunté ensemble. Il prône le fait que demeurer soi-même peut nous mener loin. Si cela peut en inspier, c’est un pari qu’il aura gagné. Brandon souligne d’ailleurs une implication plus importante de nos drag-queens dans la commnauté qu’ailleurs, comme aux États-Unis par exemple. Dominique Lavergne pourrait en témoigner longuement avec la présence sous plusieurs fronts de celles-ci lors des festivités de Fierté. Elles peuvent s’adapter à tous les publics. Christsn Tanguay a même approché certaines drag-queems afin qu’elles premnent part à une lecture publique de comptes à des enfants dans le cadre de l’édition 2016.
Mine de rien, le croisement est plus présent qu’on ne pourrait le penser. Il ne se présente toutefois plus comme un mouton noir. L’un des exemples les plus évocateurs serait l’utilisation du fétichisme dans la sphère artistique. Le magasin Priape s’est proposé comme point de vente des billets pour le spectacle de Dita von Teese puisque les artistes burlesques permettent une belle vitrine sur les produits qui sont rattachés au fétiche et que le Priape offre dans sa boutique. Les drag-queens commencent aussi de plus en plus à intégrer des costumes de cette veine dans leur numéro. Tout fini par s’interrelier. Il va de soit qu’il est difficile de couvrir en un seul article un sujet qui ratisse aussi large, mais je trouvais qu’il était important de souligner l’apport qu’ont certains organismes pour la communauté LGBT. Le village est peut-être trop souvent perçu comme un lieu où sortir, boire et manger alors qu’un nombre considérable d’invidus travaillent en ces rues à l’avancement d’une cause pour laquelle, rien n’est encore gagnée malgré les avancées majeures des dernières années.
Le prochain Bingo de Fierté aura lieu le mercredi 30 mars au Cabaret Mado. La 10e édition de Fierté, dont la couleur cette année eat vert, se tiendra du 8 au 14 aout. Le défila, tant qu’à lui, aura lieu la dernière journée de l’événement, soit le dimanche 14 août.
Suivez les actions des soeurs de la Perpétuelle espérance dans le village. Elles tiendront d’ailleurs une lecture de contes avec des drag-queens dans la cadre de l’édition 2016 de Fierté.
Site web de Rézo
Brandon Jones fait parti des têtes d’affiche du personnel au Unity.
Fairy Floss donne des cours de groupe de création de personnage burlesque avec Lady Joséphine à l’école de cette dernière. Fairy sera également de la 1e édition du Festival baggle expo le 22 avril prochain.