Précédemment à Drag-moi : Le défi de la semaine dernière était orchestré autour des licornes. La grande créativité des candidats a permis une soirée éclectique où ils ont réussi, dans la majorité des cas, à sortir la licorne de l’univers coloré dans lequel nous sommes habitué de le voir évoluer. Mention spéciale aux numéros de Narcissa, Pythia, RV Métal & Zénith.
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Mercredi dernier avait lieu le quatrième défi de la saison lors duquel les candidats devaient nous présenter un numéro de femme fatale ou de crooner. Pour l’occasion, le panel de juges était composé de Tracy Trash et de Gisèle Lulaby, journaliste d’enquête et femme du peuple. Après un séjour à Athènes, en Grèce, où elle accompagnait l’équipe de Fierté afin de promouvoir la candidature de Montréal en vue du World Pride 2023, Marla Deer était de retour à l’animation. Je vous invite à (re)plonger dans cette soirée en mots et en images sous la lentille de @emmpicsyou.
LISA SANTANA
Pour son numéro, Lisa était accompagnée de la version masculine de Lady Monrose, vue lors de la première soirée d’auditions de la présente saison. Malheureusement pour le duo, leur complicité n’arrivait pas à transcender le quatrième mur.
Malgré sa belle énergie, Lisa n’a pas réussi à insuffler le nécessaire pour outrepasser ce déséquilibre.
Toutefois, Lisù a su exploiter de belle façon le potentiel suggéré par la chanson Fais-moi mal Johnny grâce à une bonne mise en scène.
SAMANTHA BARNACK
Grâce à la version réinventée par Scott Bradlee et son Postmodern Jukebox de la chanson phare de Britney Spears, Oops!. I did it again, Samantha a brillamment su élever le défi à un autre niveau en le prenant à double sens.
En effet, d’un côté, grâce à un look qui lui allait à ravir, Samantha incarnait avec précision la femme fatale. De l’autre, ladite femme fatale commet des crimes, faisant d’elle une femme fatale sous une autre perspective.
Malgré sa belle performance, Samantha doit s’assurer d’aller au bout de ses punchs afin de maximiser l’impact de sa proposition.
RV MÉTAL
C’est sur le thème du thème musical de la populaire franchise cinématographique de James Bond que RV Métal est entré sur scène, incarnant le célèbre agent secret britannique à un âge vénérable.
Grâce à une liaison magnifiquement orchestré, introduit par un craquement de dos, RV a enchaîné avec l’hymne de Charles Aznavour Hier encore.
Cette semaine, RV nous livrait un numéro plus introverti, mettant en lumière une autre facette de son registre déjà largemement exploité depuis le début de la compétition, faisait de lui l’un des rares à s’être autant aventurer dans une pléiade de styles aussi variés.
Encore une fois, son numéro brillait par l’efficacité de sa construction ainsi que sa synchronicité avec la musique.
LADY GUIDOUNE
Alors que Marla Deer annonçait sur scène Lady Guidoune, celle-ci brillait par son absence. Après un moment d’inquiétude, Lady Guidoune retontit sur scène à la hâte. Un mélange dans l’ordre de passage du spectacle serait à l’origine de cette bévue.
Quoi qu’il en soit, cette entrée en scène précipitée aura eu des répercussions sur la livraison de la performance.
En effet, nous sentions Lady Guidoune dans sa tête tout au long du numéro, pas assez en symbiose avec le public. Malgré cela, il va sans dire que cette proposition sur la chanson When you’re good to mama tirée du film musical Chicago lui allait comme un gant
MISTY WATERFALLS
Misty a livré son meilleur numéro depuis le début de la compétition. Confiante et gracieuse, Misty s’est attaquée à la chanson Black coffee dans un numéro duquel il faut saluer la belle construction.
Misty épousait avec finesse le rythme de la chanson qui n’en demandait guère davantage.
Fidèle à elle-même, Misty nous a présenté un lip sync impeccable, définitivement l’une de ses forces.
ZÉNITH
Zénith ne s’est pas laissé freiner par la nature de défi pour remiser son personnage singulier. Il a su aisément trouver une approche intéressante pour faire de celui-ci une forme toute aussi singulière d’une femme fatale.
Le numéro reposait sur les pièces Hotline bling et la version de Scott Badlee de Call me maybe, entrecoupées du leitmotiv d’un extrait parler : « Call girl. Voulez-vous que j’enlève un morceau? ».
Le numéro misait sur une approche intéressante qui aurait gagnée à devancer le retrait d’un premier morceau de vêtement car celui-ci ne s’est présenté qu’après deux à trois appels.
CARMEN SUTRA
Après un défi moins réussi la semaine dernière, Carmen a renoué avec ce qui fait sa force. Accompagnée d’un danseur, Carmen s’est exécutée avec charisme et flexibilité sur les chansons Fever ainsi que Cell block tango.
En aucun temps Carmen ne s’est laissé voler la vedette par son danseur. Elle est demeurée en parfait contrôle de sa proposition du début à la fin. Le rouage de son numéro cadrait parfaitement avec la nature du défi.
Carmen a mis à profit tous ses angles jusqu’à la pointe du pied. Après une prestation aussi attractive, il est normal que le public lui ait réservé une ovation debout pleinement méritée.
NARCISSA
Vêtue d’un imposant chapeau auquel était rattaché des lianes de perles, Narcissa à présenté un très beau numéro sur la chanson Paris.
Chaque moment de la chanson avait son intention, nous permettant de suivre la progression de la suggestion imposée par le numéro.
Ses looks toujours au point et son élégance légendaire tapissent ses numéros depuis le début de la compétition. Son personnage semble se cristalliser au fil des semaines, au risque de demeurer ainsi. Même s’il est défini et que ce qu’il offre est toujours impressionnant, on aimerait découvrir une autre facette de son registre.
PYTHIA
Pythia arborait un look qui n’était sans pas rappeler celui de Marilyn Monroe, mais qui aurait rencontrée Jessica Rabbit. La combinaison de ces deux icônes du cinéma traduisait avec efficacité la notion de femme fatale, accentuée par la chanson Woman’s world.
S’en suivait en seconde partie la chanson Shoot him down au moment où le personnage dans le téléviseur pénétrait dans le monde réel.
L’atmosphère qui se dégageait de ce numéro faisait écho aux films policiers. Tout au long de son numéro, Pythia adoptait l’attitude d’une star comme si elle sortait tout droit des années de l’âge d’or d’Hollywood.
DENIM PUSSY
Denim a offert un magnique pastiche de la scène du film Gentlemen prefer blondes grâce à sa réinterprétation de la pièce Ain’t there anyone here for love.
Pour l’occasion, Denim a compté sur la participation du pendant masculin de Scarlett Business qui a mis à profit ses talents de contorsion. La complicité entre les deux est indéniable et apportait une autre dimension au numéro.
Grâce à l’intelligence de sa mise en scène, Denim a su faire raisonner l’essence du propos de la chanson et de conserver le concept du film.
La semaine prochaine, le défi sera l’un des plus redoutés de la saison, soit celui de la chorégraphie. Avec la fête d’Halloween qui approche, Marla a ajouté le défi supplémentaire que le numéro s’inspire d’un jeu vidéo… Place à la créativité.