Par Keyla Panza
Nos racines proviennent du berceau de l’humanité
élevés par un village
rabaissés par un peuple.
Nous travaillons deux fois plus fort
« pour voler nos jobs » disent-ils
Les likely d’avoir un poste
avec nos noms soit disant trop exotiques
tout comme la bouffe dans nos assiettes.
Odeur abandonnée qui provient de nos ancêtres,
« mais restez fiers de vos origines » disent-ils.
Ombres noires.
Terre si lointaine.
Nos cœurs saignent.
Notre peau caramélisée fait ressortir les
where are you from?
Ni congolais, ni québécois.
Trop white pour l’un, trop blanc pour l’autre.
Canadiens, nous voulons être.
Mélangés nous restons.
Ombres noires
Stéréotypes, préjugés.
Nos pères sont tous partis
et ne sont jamais revenus.
Nous n’avons pas d’avenir,
la prison nous attend.
La nuit tombe,
où êtes-vous?
Seuls dans une pièce blanche,
tous se tournent vers les
Ombres noires
Nos cheveux crépus vous perturbent.
Tresses, afro, locks, perruques.
Rien ne va.
Pas assez professionnelles à votre goût.
« J’peux-tu les toucher? »
« Ça t’arrives-tu de les laver? » nous demandent-ils.
Ils ne vous appartiennent pas,
mais vous vous les êtes appropriés
nos tresses, nos ressources, nos richesses,
nos mets, nos styles, nos musiques.
Appropriation culturelle.
« But who cares? » disent-ils
Ombres noires
Aussi rapides que Smith, que Bolt et qu’Owens
we are chasing our dreams.
Mais nous sommes abattus aussi vite qu’Arbery.
La foule ne veut pas nous voir shine
mais pourtant
« All lives matter », disent-ils
Ombres noires de colère.
Trop lourd pour vous.
Sauvages nous étions.
Enragés nous sommes.
« Retourne dans ton pays » disent-ils.
Ombres noires
Nos colères ressortent en cris.
Nos ne cris se transforment en pleurs.
Bras dessus, bras dessous
nous nous battons pour nos droits.
I have a dream, a dit King.
Nous avons tous un rêve
nous ferons tout pour qu’il se réalise.
Ombres noires
Nous ne vivrons plus dans l’ombre
nous ne sommes pas seuls.